J29-J30 Halmstad 0km

Voilà 2 jours un peu hors du temps, un peu moroses aussi. Halmstad est une ville étrange. Capitale suédoise du golf si on en croit les  dépliants, elle n'a pourtant rien de cossue.  En ce dimanche 31 août,  il n'y a pas un chat. On dirait une ville fantôme. Si on ajoute la grisaille, ça fout carrément le bourdon. J'enrage d'être coincé ici en sachant qu'il me reste  encore 2300 Km!!! Bon sur le papier ca passe, mais j'ai plus trop de marge. J'essaie de rester philosophe et je prends mon mal en patience. Je me fais une petite balade,

L'unique porte de ma veille qui date de 1601

puis une pizza dans ce qui semble être le resto le plus animé de la ville vu qu'il y a au moins 10 personnes.  L'aprem est dédiée à l'itinéraire et à divers coups de fil. Il semblerait qu Étienne se motive pour me rejoindre, ce qui est quand même très cool,  parce que le nord ça a l'air quand même assez austère. Il me rattraperait le 16/09 à Jokkmokk!Cette bonne news plus parler à la family, à ma chérie ça m'a bien reboosté. La vie à l'auberge est rythmée par les allers et venues des ouvriers qui dorment ici, par le russe qui skype sa famille tout les soirs et par les étudiants en recherche d'appart.
Lundi 01/09 : il fait plutôt beau. Je passe au magasin de vélo m'assurer que la commande est bien faite. C'est le cas. Un bon point pour eux. Un peu de ravitaillement. Je cherche des cartes un peu plus détaillées de la Suède que celle que j ai, en vain. La ville est un peu plus animée, c'est moins déprimant. Je travaille la fin de l'itinéraire, prépare mes sacs et commence ma prière pour que le porte bagages arrive bien demain...

Le truc le plus cool que j'ai pu trouver à Halmstad

J28 Torekov--Halmstad (50km) Quand plus rien ne va...

Lever morose. Il fait moche, le camping ne m'a pas plu et je n'ai pas pu visiter le village qui soit disant valait le détour. Et bien sûr, je suis inquiet pour ce porte bagages qui ne tient plus que par miracle. J'ai repéré 2, 3 magasins de vélos sur ma route qui je l'espère pourront m'aider. Depart dans la grisaille donc avec ma première belle côte du séjour.  A Baståd,  je tente le premier bike shop. C'est tout petit, il n'a pas de porte bagages qui peut tenir la route. Je file donc à Halmstad où je place tout mes espoirs. Dans le premier, je flaire tout de suite le roublard. Il me sort un porte bagages de misère et veut percer à même le cadre!!! Je pars en courant. Le 2e est plus serieux. Ils peuvent commander et l'avoir pour mardi. J'hésite mais j'ai pas des milliards d'options.  Aller à Gotteborg qui n'est pas vraiment sur ma route, sans être sûr de trouver ou alors le commander sur internet et me le faire livrer sur la route mais c'est un peu compliqué. Je choisi de faire marcher l'économie locale en croisant les doigts pour qu'ils le reçoivent bien mardi. Sur ce je me cherche un toit décent pour 3 nuits. Et je trouve mon bonheur dans une espèce d'auberge moitié AJ moitié foyer pour travailleurs. Avant même de faire le check-in, je fais la connaissance de Frederick.

Ce jeune suédois de 24 ans est à Halmstad pour suivre une formation de personal coaching en sus de ses études de médecine. Fasciné par le corps humain, c'est un adepte du paralifting (ça ressemble très fortement à de l'haltérophilie,  j'ai pas bien saisi la différence). En tout cas il est à fond,  n'arrête pas une seconde entre ses études, son entraînement et ses petits jobs pour financer l'ensemble (livreur de fraises par exemple). Il adore voyager et regrette que les suédois soient si froids et renfermés sur eux mêmes (pour l'instant ça ne m'a pas frappé). Un discute un bon moment ce qui me permet un peu d'oublier la loose du jour. Une fois de plus,  j'ai la chambre de 4 pour moi tout seul mais je trouve que dernièrement je dors beaucoup sous un toit et pas trop en camping...

Ps: joyeux anniv le Beauf!

J27 Copenhague--Torekov (118 km)

Au petit matin je me lève. Je profite cette fois du petit déjeuner de l'auberge et à 9h30, je suis parti.  Je hume l'air. Une légère brise mais ça devrait pas trop gêner. Par contre niveau soleil c'est pas ça:il fait tout gris. Après 10 bornes, alors que je m'arrête pour vérifier ma route, un danois d'une bonne 60aine d'année, me propose de me monter un chemin alternatif qu'il connaît bien, il a grandi ici.  Nous traversons le bois du roi. C'est un immense parc avec un château, ancienne résidence de villégiature du roi. C'est effectivement très beau (le plus beau coin du Danemark selon mon guide). Ça et là paissent paisiblement des biches et des chevreuils.  Quelques promeneurs éparses.  Ancien bouquiniste, il a du se reconvertir (prof) car l'ere internet à signé la fin de son business.  Désormais à la retraite il joue tout les jours au tennis et passe souvent ses vacances à Collioure dont il est fan. On fait presque 10 bornes ensemble. En bas de chez lui il m'invite à boire un coup, me présente sa femme et ses petits enfants.

Mes 2 danois fans de Collioure

Superbe maison avec vue sur la mer. Ça a dû bien marcher la reconversion. Je continue ma route, chope le ferry qui relie Helsingør à Helsiborg et fait mes premières roues en Suède.

Révisez bien, il y aura un quizz à la fin du trip

A 16h,  bim, pétage de porte bagages. Cette fois c'est sérieux. Si j'arrive à réparer, je doute que ça tienne longtemps.
En plus d'avoir péter à nouveau une vis dans le pas de vis, c'est l'ensemble du porte bagages qui est bien tordu. Le magasin de vélos du coin ne peut rien pour moi. Je rebricole donc un truc mais ca pourra pas tenir bien longtemps. Ça tient jusqu'à Turkov où je plante ma tente sous la pluie. J'ai comme l'impression que les prochains jours vont être rythmés par la recherche du magasin qui me permettra de continuer...

J26 Copenhague--Copenhague (0km)

Journée off à Copenhague. Mais loin d'être de tout repos. Je refuse de prendre le petit déjeuner à l'auberge sous prétexte de prix exorbitant. Et me voilà à payer 9€ un café+pâtisserie dans la boulangerie du coin! Je me fais d'abord un petit tour le long du canal, puis le Nationalmuseet très très dense avec une immense section sur la préhistoire danoise : spectaculaire.

Puis la période viking et ainsi de suite jusqu'aux années 2000. Passionant. Petit lunch de crudités et visite de la vor Freisers Kirke. Église baroque surtout intéressante pour son clocher de 90m et la vue imprenable sur la ville.

La vor Freisers Kirke

CPH vue depuis le clocher

Puis cest le fantastique Ny Carlsberg Glyptotek. Impressionnant! L'architecture du bâtiment pour commencer avec un jardin d'hiver au centre.

Le jardin d'hiver

Et puis une faramineuse section antiquités : départ l'Égypte ancienne, aux étrusques en passant par l'antiquité grecque.

Sans parler de la galerie des statues grecques et romaines.

La nouvelle aile sous la terrasse abrite la section art français : Cezanne, Manet, Matisse, Van Gogh,  Lautrec et j'en passe.

 Également une salle entière de Gauguin qui épousa une danoise et lui laisse ses tableaux en guise de consolation  suite à leur séparation!

Je me finis avec le quartier latin et Nyhavn (les vieux bateaux le long d'un canal), très beau mais un peu touristique! Le soir c'est mails, blog,  coup de fil et itinéraire des jours à venir.
C'est donc comblé que je me couche dans ma chambrée,  ma foi ultra silencieuse.

J21 Møns Klint--Copenhague (135km)

Le temps est magnifique, tout comme le début de cette journée. Je me refais la route des églises en sens inverse en prenant le temps cette fois de m'arrêter. Très impressionnantes, l'intérieur est tapissé d'art naïf.

L'église d'Elmelunde

A 12h je quitte Stege, le coeur léger en me félicitant de ce détour. Pourtant ya un truc qui cloche.  Les quelques nuages qui ponctuent le ciel avancent à une vitesse anormalement élevée et dans une direction anormalement contraire à la mienne.  A peine le pont passé, le verdict est confirmé : c'est vent de face. Constant et soutenu. Ça promet. A cela s'ajoute un profil d'étape anormalement valloné pour un pays soit disant plat. Et pour couronner le tout, pas de piste cyclable sur la route 151! C'est donc en luttant que j'arrive  vers 17h à Køge.  Les 25 derniers km qui me séparent de Copenhague seront plus clément : plus de camions, vitesse limitée et bord de mer. 19h,  non sans mal je rentre dans la capitale danoise.

Mon auberge n'a plus rien du charme baroudeur de celle d'Hambourg. C'est l'usine et j'ai même de la chance d'avoir une place. Niveau prix, j'en parle pas, tellement Copenhague est hors de prix! J'ai quand même un regain de force pour aller boire une bière avec Jean Marc Ferran,  un pote de l'ENSIMAG,  que j'avais pas revu depuis 2008! Très sympa de se revoir.

J24 Rødby--Møns Klint (110km)

Matinée ensoleillée. Avant de partir, je graisse ma chaîne, qui me suppliait depuis hier. Ça lui fait grand bien, j'ai l'impression d'avoir un vélo neuf! Il semblerait que tout comme l'Allemagne et la Hollande, le Danemark soit plat. Ça roule très bien et c'est sympa. Je pourrais filer direct et moyennant une grosse étape, être le soir même à Copenhague mais j'ai bien envie de découvrir la petite île de Møn, recommandée par mes collègues frisbee de ce weekend et si appréciée du routard.  A Stubbekøbing, je prends un petit ferry (7€ les10mn, ce n'est que le début de ce qui sera une grosse attaque à mon budget)

  pour rejoindre l'île de Bogø puis Møns. A 14h30,  je m'arrête à Stege,  dans une charcuterie qui propose des déjeuners également. Le cadre est très marrant (plein de bric à brac de partout) et le repas excellent.

Ensuite je me fais la route des églises (les plus anciennes du Danemark) puis le spectaculaire site de Møns Klint. Falaises de craie de 130m qui plongent dans une eau turquoise.

C'est ultra tranquille et tout simplement magnifique. Je me fais une super longue balade dans la forêt puis sur la plage. Ya pas grand monde et c'est vraiment très calme, le pied quoi. Seul bémol de la journée, ne pas avoir pu visiter le géo-center, grand centre qui explique la géologie locale mais également la formation du Danemark. Ça avait l'air très très intéressant. Baptiste aurait certainement adoré, il y avait tout un espace sur les dinosaures avec film en 3D sur le T-rex! Je finis dans une sorte de camp dans les bois avec vue sur la Baltique. Le summum, les feux de camps sont autorisés! il doit y avoir max 10 personnes mais c'est dur à dire car mon plus proche voisin est à 200m!

D'ailleurs il est fort sympathique. Il m'offre un starter pour le feu et un coca bien frais.  De Copenhague, ce coin tranquille est en fait un peu comme sa résidence secondaire. A seulement 1h30 de la capitale il vient y faire du kayak, pêcher,  se balader. Imprimeur de journaux, il voit avec tristesse mourir à petit feu, le seul boulot qu'il n'ait jamais su faire.  Il espère seulement que ce "dying business" lui permette d'arriver à la retraite. Belle rencontre.  Je bouquine devant mon feu qui lui aussi s'éteint doucement et profite des derniers moments de cette journée magique.

J23 Kiel--Rødby (127 km)

La veille,  après donc ce fantastique we de frisbee, je ne me sentais pas vraiment d'attaque pour pédaler.  Je demande donc l'hospitalité à l'équipe organisatrice. C'est Holger qui m'accueille dans son grand appart. Vu qu'il se lève tôt, on n'a pas trop le temps de discuter mais soirée sympa. Le lendemain je me réveille tout courbaturé. Entre le frisbee et le canapé, j'ai pris cher.  Le matin je rame comme un malade, j'arrive pas à avancer. A 13h je fais une pause pour fêter le km 2000!

Au cas où vous ne me croiriez pas! 

 A 15h, je laisse passer l'averse et me lance dans mes derniers km allemands. C'est tout d'un coup tout beau. Comme un pied de nez que me fait ce pays où j'aurais eu tous les jours la pluie!  j'arrive à Puttarden, à 18h07. Le prochain ferry pour le Danemark part à 18h15. Beau timing (j'apprends plus tard qu'il y en a 45 par jour!!!)

Pour vous faire réviser vos drapeaux

De l'autre côté, je cherche un coin pour dormir et trouve mon bonheur à Rodby même, camping tout simple, tout vide mais qui fait parfaitement l'affaire.

J22 Kiel--Kiel 12km dedicado a Quijotes

Los 4 partidos de ayer y la fiesta hasta las 2h, pasan factura. Voy un poco tocado. Aun asi, 2 victorias y una sola derrota, nos dejan en 4ta posicion.

Torneo muy divetido. Fue muy bueno volver a tocar un disco.
Sin embargo, duele un poco cuando pienso que es mi primero torneo que no juego con Quijotes+Dulcineas. Ya hecho de menos  el forehand de Kory, la carrera "hambre del disco" de Mitch y su fuega,  los hammers de Vane, las barbacoas de Albertote (y su gorra), los "apu" de Annie y Lara,  el push pass de Alex (y su gorra tambien que nunca aguanta mas de un punto) los chistes "se habre el telon" de Leandro, el chicken wings de Juanito, el pase por la espalda de Aman, las performances de Mary, los cookies de Jess, los "cuchu? " de Xixas y Pichi,  los "si lo puedes tocar" de Miguel, las rodrigadas de Rodri, el calor de Gorka, el moho de Hermann (hum para no decir otra cosa), los "jesus christ" de Hannah, los "huevon" de Coco y por supuesto la cara de Justin (manos en las caderas,  mirando el suelo) cuando acabo de hacer una muñonada. O Captain, my captain mil gracias por tu infinita paciencia las ganas que siempre metes para el equipo y para todo esos grandes moments.
Todo esto nunca lo hubiera podido vivir sin él que me métio en este maravilloso deporte,  el tio Jose. Presi, que digo, amigo, no hay palabras para decir lo bueno, lo grande que ha sido entrar en ese equipo y conocerte. El ultomate español te debe mucho. Y yo tambien.

Me fui de Madrid y jugaré con otros, pero nunca olvidaré donde lo he aprendido todo. Nunca nos damos cuenta de lo que tenemos hasta perderlo.  Hoy en Kiel me lo he pasado muy bien, pero joder, cuando os hecho de menos!

Quien no bote...

J21 kiel--kiel 2km (à vélo, parce qu'en courant...)

Grand soleil en ce samedi. Petit tournoi donc de beach ultimate. Je suis super existé. 8 équipes. Toutes allemandes.  Je joue avec Hund Flach Werfen ( en lançant le chien plat! Personne n'a su m'expliquer d'où venait le nom). Ils sont de Berlin. Ça fait tout bizarre de se retrouver à lancer un disque! Le niveau est similaire au calafell arena de cette année. 4 matches au programme du samedi. On gagne le premier et on perd les 3 suivants mais l'ambiance est super et le soleil brille (enfin, jusqu'à 15h) dans l'équipe plusieurs cyclistes qui me donnent pas mal d'infos sur le Danemark notamment. Le soir c'est pizzas puis fiesta.

J20 Hambourg--Kiel (121km)

2e nuit en AJ moins bonne que la première mais c'est quand même mieux que la tente. Le matin je traînasse un peu, lis qques mails, blogue un peu mais surtout organise mon we. En effet,  pas très loin de Hambourg,  se tiendra ce we,  un tournoi de frisbee!  J'ai donc pris contact avec une equipe qui m'a fait une place à la dernière minute. C'est trop cool. Kiel est à 110 bornes, je peux donc profiter un peu de Hambourg.  Tout comme Rotterdam, elle a été détruite pendant la guerre, pleins de quartiers très modernes donc. Je fais un tour d'abord dans le quartier St Pauli, quartier branché, bobo, alternatif

puis en plein centre où j'avoue avoir un peu de mal avec tant de monde,

je m'étais pas préparé mentalement. C'est quand même la deuxième ville d'Allemagne.  Vers 15h30, je retrouve mon vélo et c'est reparti.  A 17h,  c'est l'orage. A 18h je me plante de route et fait 10 bornes extra. Mais tout cela ne m atteint pas tellement je suis à fond de jouer un  tournoi de frisbee. A 21h je suis à Kiel.  Je galère un peu pour trouver le complexe qui se trouve à une dizaine de kilomètres. Je dois en plus traverser le canal de Kiel (qui relie la mer du Nord à la Baltique) voie navigable artificielle la plus fréquentée au monde. En arrivant, c'est Jolle,  qui m'accueille. Jolle que je connais bien puisque qu'il jouait dans l'équipe de frisbee de Valencia! Sacré surprise! Ma condition de cycliste me donne droit à dormir dans un vestiaire et pas dans la tente. Le petit radiateur me permet de tout faire sécher!

J19 Breme--Hambourg (107km),"t'as voulu voir Hambourg..."

C vrai que c'est cool de se lever et de ne rien avoir à plier, ranger, sécher. Néanmoins je ne résiste pas à passer au super magasin de montagne repérer la veille. Faut dire que les allemands, ils ont Vaude,  Deuter et Ortlieb (LA référence en sacoches de vélo) D'ailleurs, je craque pour une nouvelle sacoche.

Et encore une chance que j'étais pressé, sinon le budget aurait puis un coup de moins bien!  Bon un peu avant 11h, je file. Il fait grand beau et la sortie de Breme se fait en partie par un parc. L'itinéraire est tout facile et à 14h je suis à moins de 50 km de Hambourg. Il fait toujours beau, cette fois j'y crois. La rentrée dans Hambourg se fait via le site airbus de finkenwerder (apparement c'est là où ils assemblent ce qui est fait à Toulouse) Je ne trouve jamais le tunnel qui devait me permettre de traverser l'Elbe,  mais tombe encore une fois par hasard sur un ferry!

 Je débarque à 17h en plein Fishmarket et ne peux résister à un petit hareng accompagné de ces pommes frites pour fêter cette première journée sans pluie.  Ayant pris goût au backpackers,  je remet ça dans le quartier de St Pauli.  Décalé,  un peu artiste,

 j'aime bien. En prime, petit concert gratuit!

J18 Löningen--Breme (106km)

Lorsque je me réveille vers 5h pour me soulager, je crois encore rêver."Mais oui! Ce sont bien des étoiles! Je retourne me coucher le coeur plus léger. Le problème avec mon duvet et ma tente,  c'est que je dors trop bien. Et du coup le matin, c'est un peu dur pour se lever. En tout cas en ce mercredi 20 août, quand je m extirpe de mon cocon,  c'est grand ciel bleu!  Dans la douche je trouve un tuyau et mon vélo à droit lui aussi à sa douche bien méritée. C'est donc le vélo propre et le coeur léger de tant de soleil que je quitte Löningen.  A Cloppenburg,  je trouve enfin le pneu tant cherché! Vers 14h, pour changer ça se couvre méchamment.

 Je décide de speeder pour essayer d'éviter ce qui promet d'être une belle averse. Je mange sur le vélo, je redouble d'efforts mais à Grob Ipnner,  j'y coupe pas. Une fois n'étant pas coutume,  la pluie me fait  louper l'embranchement et ce sont 5 bornes de rab sous la pluie battante! Je bataille un peu mais vers 16h15 je rentre sous un soleil radieux dans Bremen!

 Petit concert sur la grand place, le temps que je cherche mon itinéraire et que les nuages s'amoncellent à nouveau. La dernière averse à raison de ma volonté et je m'arrête dans la charmante guest haus,  juste à côté de la gare.  La c la totale : douche,  lessive et la cuisine toute équipée pour moi c tout seul. Après ma visite de Breme by night,

 je me fais donc mon poulet basquaise puis une session "blog rattrapage". Comble du bonheur,  dans ma chambre de 4, je suis....tout seul. Faut dire que Breme c un peu mort quand même! Nuit plus que paisible donc!

J17 Rijssen--Löningen (132km) no rain, no pain

La pluie se calme vers 7h du mat. Au réveil, il fait gris mais on dirait que ça va tenir. Il fait un froid de canard. Ptit dej rapide et c parti. A Almelo pour la forme, je cherche un magasin de vélo, le trouve et fait une fois de plus choux blanc... ça fait 2 jours que je roule avec un pneu VTT à l'arrière, c un peu pénible. A almelo, je prends le Almelo-Nordhorn kanal, une ligne droite de 25km le long d'un canal sans trafic maritime, ce qu est bien triste. Mais encore une fois la piste cyclable est impeccable.  A 13h je rentre en Allemagne, sous des trombes d'eau et rempile pour 25km de canal. Mais apparemment en termes de pistes cyclables, l'Allemagne c'est pas les Pays Bas. Ça ressemble plus à un sentier

La piste "cyclable" entre Nordhorn et Lingen

 qu'à une piste cyclable. Et avec la flotte qui tombe, on se croirait en sortie VTT! C'est boueux et crotté que j'arrive à Lingen.

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 Là, je file via hasselüne jusqu'à löningen sans autre pb que la pluie. Je squatte un bout d'herbe verte à côté de la piscine municipale, c pratique les douches sont pas loin et je suis pas gêné par les voisins

J16 Utrecht--Rijssen (130km)

Lever tôt,  je plie entre 2 averses et pars à la recherche d'un magasin de vélo. Il pleut. Le premier me propose tout sauf le pneu dont j'ai besoin. Il pleut. Le 2e est fermé. Il pleut. Et il est midi et je suis toujours à Utrecht. Je mange à Utrecht. Il pleut. 13h, je décolle, tout un record. Il pleut. Amersfoort, le magasin Giant ne fait plus de pneu en 26! Le super bike shop spécialisé en VTT est fermé. Il pleut à nouveau. 17h,  Apeldoorp et bien sûr il pleut.  Nouveau magasin de vélos, nouvel échec. J'abandonne et file direct jusqu'à Rijssen. J'y suis à 19h tapantes. Devinez quoi?  Ben oui, il pleut. Courses au Jumbo et mini camping De Schwarzwaldhoeve où je suis tout seul. Je monte la tente sous la pluie. Je mange dans la grange au sec.  Incroyable, je vois des étoiles. Je file me coucher.  Il pleut déjà.

J15 Rotterdam--Utrecht (70km)

Pour la 2e fois en 15jrs, je mets Aline au train. C'est dur.  Ça me rappelle le jour des parents des colos quand on était minot: t'étais trop content quand ils arrivaient,  mais alors quand ils s'en allaient,  t'étais au fond du gouffre.  C'est le moral pas bien haut que je quitte la gare centrale vers 16h15.  De manière tout à fait surprenante, il ne pleut pas.  Si rentrer dans Rotterdam avait été facile, en sortir fut un jeu d'enfant. C'est vraiment incroyable comment le vélo est pris au sérieux ici. Pas besoin de carte ni de GPS et en 20 me je suis sorti de cette agglo de plus d'1million d'habitants! A Gouda (à 25 km de Rotterdam, et oui c'est là) ô comme c'est étrange, il se met à pleuvoir. Ça durera jusqu'à Utrecht. Comme à chaque jour suffit sa casse, mon pneu arrière se déchire à moitié. Ça tient jusqu'au camping. Mini camping d'ailleurs et des plus sympathiques; j'y arrive vers 19h, trempé comme il se doit. Je peux néanmoins manger au sec, dans l'abri réservé aux campeurs. Un italien en recherche d'appart pour son année Erasmus me fait la causette. A 23h je suis ds ma tente et je m'endors comme une souche au doux bruit de la pluie.

J13 Oudorpp--Rotterdam (62km), les retrouvailles

Nuit excellente malgré la pluie.  Je me lève tôt. A 8h je suis prêt. Je fais mes adieux à tous en espérant bien les recroiser un jour. Pour l'heure, j'ai un autre défi : être à Rotterdam à 12h. Si sur le papier ca passe sans problème, je crains un peu la rentrée dans le 3e port du monde.

Un petit port à 30 km de Rotterdam, avant goût

Départ donc à 8h30. Ça roule très bien, c'est très très plat. Tout comme la veille j'ai pas besoin de regarder la carte. J'ai vite compris que la Hollande,  c'est le pays du vélo: piste cyclable en veux tu en voilà, respect total du cycliste et tout est ultra bien indiqué. Toutes les routes sont doublées d'une piste cyclable,  tu ne partages donc jamais la chaussée avec les voitures,  c'est trop bon. Je rentre dans Rotterdam comme dans du beurre, sans meme un coup de GPS. Tout va si bien qu'à 11h je suis au centre.  A 11h 30,  je suis ds l'appartement  qu Aline à réservé. 5mn plus tard c'est elle qui débarque....si c'est pas synchro ça!

Le pont Erasme

J12 Cazdan--Oudorpp(80KM) Jour de fête

Je me lève pas trop tôt mais réussi à décoller à 10h.  A 11h je chope le ferry de breskens pour traverser et arriver à Vlissingen.  Il fait gris mais pas de pluie pour le moment. Je roule bien et vers 13h30,  tout à fait par hasard j'arrive à prendre un tout petit rafiot,  très sympa entre Veere et Kamperland

Le rafiot en question

ce qui me fait gagner qques km. Je décide de faire une pause ds un koffee bien sympa à haamstede. C'est alors que débarque un groupe de 9 cyclo touristes. Ils sont français. On discute un peu,  ce sont des membres du fameux CCI (cyclo camping international) dont m'a tant parlé Émilie Culot et dont je pense que les parents sont également membres.  Partis à 6 des Boulogne,  ils sont désormais 9. Tous aguerris (2 ont fait le tour du monde, un autre le cap nord l'année dernière,  d'autres plusieurs fois la Norvège), ils n'en restent pas moins très simples et j'accepte donc leur proposition de faire un bout de route avec eux.  C'est avec grand plaisir que je retrouve les joies du groupe. C'est très sympa, il fait beau et ça roule très bien. On longe de chouette plages 

et vers 18h nous nous arrêtons dans un mini camping ( le camping à la ferme hollandais) que Philippe à trouvé en accostant les fermiers du coin. Les tentes montées, on mange tous ensemble dans le local des ouvriers agricoles qui a la différence du local du garagiste est décoré avec des posters de tracteurs et non avec le dernier calendrier de play boy.  Soirée vraiment très sympa où l'on fête l'anniversaire de Thérèse.

J11 Mont Noir--Cadzand (95km), 1 jour, 3 pays

Enfin un matin ensoleillé! À 9h00 tout est sec, c'est trop bon. Je quitte donc la France de relativement bonne heure et rentre en Belgique. Très vite les nuages me rattrapent.  Je fais une pause casse dalle à Tourhout et évite de justesse la pluie. Pour l'instant je suis pas emballé :il fait gris,  la route est mouillée,  les paysages sont pas incroyables,  le cycliste flamand ne salue pas et contrairement à sa réputation de père tranquille,  le Belge roule très très vite sur les départementales.  À 14h je suis à Brugge

qui est toujours aussi magnifique.  C'est relativement bondé et comme je connais déjà,  je ne fais qu'une très courte pause. Je roule toute l'après midi le long d'un canal vraiment sympa et pénétre en Hollande

sans m'en rendre compte. Le soleil brille à nouveau et tt est presque parfait si ce n'est la première casse conséquente : le porte bagages qui lâche à 5 km de l'arrivée! Les deux vis de l'axe ont rendu l âme.  Après avoir maudit les pavés,  les nids de poules, et autres ornières, je me rends compte de ma chance : d'abord,  même si les vis sont cassées ds le pas de vis,  il y en a un autre juste au dessus.   Ensuite et ça c'est incroyable, j ai 2 vis de rechange! Je rafistole et ça repart. Je trouve un camping et essaie de parfaire cette réparation. Impossible de sortir les vis cassées,  faudra percer, mais mon rafistolage devrait tenir.  Ça m'empêche pas de dormir!  Nuit réparatrice.